Le monde du travail en Afrique francophone connaît également des bouleversements qui affectent la vie des travailleurs. Si les expressions américaines telles que le Burn-Out et le harcèlement moral sont également employées, il y a des phénomènes spécifiques qui nécessitent des mots nouveaux pour les décrire.
Le Quiet Firing, par exemple, est un concept qui est utile pour décrire une pratique bien connue dans de nombreuses entreprises africaines : celle de pousser les salariés à démissionner en créant des conditions de travail désagréables ou peu gratifiantes.
C’est malheureusement devenu l’arme secrète des employeurs pour pousser leurs salariés vers la sortie en évitant certaines contraintes.
Cette pratique peut prendre différentes formes, comme la surcharge de travail, la suppression de responsabilités, ou encore des remarques dégradantes. Les travailleurs qui en sont victimes peuvent éprouver un sentiment de frustration et de dévalorisation qui peut les pousser à quitter leur emploi ou pire, à rester mais en étant désengagés. C’est le Quiet Quitting.
En Afrique francophone, le harcèlement moral est également un phénomène largement répandu mais peu dénoncé. Les normes sociales et culturelles limitent la prise de parole des victimes. La peur de perdre son emploi, d’être « étiqueté » et « Blacklisté » empêchent l’expressivité des victimes. De même, la précarité et les inégalités dans le monde du travail sont souvent exacerbées par des facteurs tels que le manque de réglementation et de protection sociale.
Dans ce contexte, dénoncer les pratiques qui portent atteinte à la dignité des travailleurs et de promouvoir des normes plus éthiques et plus justes est très important. Les travailleurs doivent être encouragés à développer leur capacité à négocier et à défendre leurs droits, tout en cultivant des compétences sociales qui leur permettent de gérer les conflits de manière constructive.